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En
Grande Bretagne
En Grande Bretagne, pourtant
premier pays ayant réglementé le travail des enfants
en 1883, environ deux millions d'enfants
britanniques travaillent régulièrement. (source
O.I.T.). En Angleterre, comme en Irlande, la
tradition du "job" est bien ancrée. Ces jobs
apportent aux enfants un peu d'argent de poche et
n'ont pas de vocation à faire vivre l'enfant et sa
famille. C'est ainsi que les jeunes enfants
obtiennent facilement un travail de quelques heures
par semaine, comme caissier au supermarché ou chez
le marchand de journaux du quartier. Ils travaillent
surtout le dimanche et en dehors des heures
scolaires, dans les traditionnelles tournées de
distribution de lait et de journaux (tôt le matin),
comme baby-sitters ou vendeurs chez les commerçants
(le soir).
Malheureusement certains profitent de cette
tradition pour obtenir de la main-d'œuvre facile.
C'est ainsi qu'aujourd'hui beaucoup d'enfants
travaillent sans le permis obligatoire (délivré par
les municipalités) et bien d'avantage que les dix
sept heures légales hebdomadaires pour les 13/14 ans
(seuil qui constitue déjà une dérogation à la
directive européenne de 1994, qui prévoit seulement
12 heures). Le B.I.T. estime que 36% des écoliers
seraient au travail avant 7 heures du matin ou après
19 heures le soir, ce qui est illégal.
Des adolescents ont été vus travaillant dans les
cafés (pubs) plus de vingt cinq heures par semaine,
y compris tard le soir, pour moins d'une livre (1.50
€) de l'heure. Des cas d'emplois occasionnels
d'enfants très jeunes (6 ans) ont été aussi révélés.
Toujours selon le B.I.T., plus d'un enfant sur cinq
qui travaille aurait été victime d'un accident du
travail.
En Angleterre, les organisations non
gouvernementales s'inquiètent du développement de ce
phénomène qui concernent surtout les enfants des
ménages pauvres. La pauvreté et les inégalités
sociales font que plus que l'argent de poche, les
gains des écoliers semblent couvrir une part
importante des besoins des familles modestes.
Le Royaume-Uni paie, sur ce chapitre, le prix des
années de conservatisme effréné et de dérégulation
systématique qui ont provoqué l’affaissement des
protections légales : des enfants majoritairement
issus des communautés immigrées y travaillent dans
les salons de coiffure, les restaurants, les
blanchisseries, les entreprises de nettoyage, etc.
Combien sont-ils ? Quelques dizaines ou des
centaines de milliers ? Toute estimation sur ce
point reste hasardeuse, dans la mesure où le travail
des enfants, en Grande-Bretagne comme dans toute
l’Europe, est clandestin et réprimé.
Rappel de la réglementation
Age minimum : |
16 ans |
Durée maximum de travail : |
en moyenne 17h00
hebdomadaires avec limites fixées par convention |
Travail de nuit : |
pas de dispositions particulières
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Repos hebdomadaires : |
pas de dispositions
particulières |
Repos quotidiens :
|
12 heures par jour |
Temps de pause par jour : |
pas de dispositions
particulières |
* Il faut noter que se sont les municipalités qui
délivrent les permis de travail aux enfants. |
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