Près d'un siècle et demi
après Victor Schœlcher et l'Abbé Grégoire,
l'humanité semblait en avoir terminé avec
l'esclavage. Pourtant il existe encore
aujourd'hui, au 21ème siècle dans le monde
entier. Chaque jour, des dizaines de
millions de personnes vivent dans le
désespoir et la servitude.
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Qu'est-ce que l'esclavage moderne ?
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Les principales
formes contemporaines d’esclavage sont
l’esclavage pour dettes, le travail forcé,
l'esclavage sexuel, le mariage forcé,
l’esclavage traditionnel, et le travail
exorbitant des enfants… Si elles se
rencontrent le plus souvent en Asie et en
Afrique, l’Europe et l’Amérique sont
également concernées. Il existe des esclaves
dans les immenses plantations du Brésil, des
femmes sont victimes de trafic et
d’esclavage sexuel en Europe, de jeunes
enfants sont asservis comme domestiques dans
des pays occidentaux. Ce fléau n’épargne
aucun pays. En France, cette nouvelle
servitude se retrouve notamment dans
l'esclavage domestique, les ateliers
clandestins, la mendicité forcée, et la
prostitution forcée…
Il se caractérise
par :
le travail forcé, sous la menace de sévices
corporels ou psychologiques ;
une relation de propriété ou de
quasi-propriété d'un esclave par un
"employeur", où l'esclave est maintenu dans
cette relation de dépendance par des
sévices, ou menaces de sévices, corporels ou
psychologiques ;
une déshumanisation de l'esclave qui n'est
plus traité comme un être humain, mais comme
une marchandise, et acheté ou vendu comme
tel (ici l'esclavage moderne apparaît en
fait comme la version contemporaine de
l'esclavage classique) ;
des entraves physiques ou une liberté de
mouvement restreinte.
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La situation de la France
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La France,
comme tous les pays riches, n'est pas
épargnée par ce fléau.
Pourtant
vous ne serez probablement jamais confronté
à l'esclavage car il se dissimule derrière
des façades cossues ou des pavillons
anodins. Chaque jour, des milliers de jeunes
domestiques asiatiques et africaines sont
asservies près de chez nous. Privées de
leurs papiers d'identité, astreintes à 15,
18, ou 21 heures de labeur quotidien, sept
jours sur sept, non rémunérées ou si peu,
ces jeunes femmes - ces enfants - sont
parfois battues et abusées sexuellement. Les
esclavagistes sont nantis ou modestes,
diplomates ou simples citoyens.
En France, des dizaines de milliers de
jeunes étrangers suent dans des ateliers
clandestins de confection et de maroquinerie
ou sur des chantiers de travaux publics,
pris au piège d'une dette exorbitante
contractée pour prix de leur passage.
Et que dire de certaines filières
internationales de prostitution qui broient
leur proie dans une logique de profit et de
violence ?
Pour
plus d'information : voir le site du
Comité contre
l'esclavage moderne
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